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| | Et maintenant, la poésie, bienvenue prose de mes songes... | |
| | Auteur | Message |
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Floyd Poëte Fou
Nombre de messages : 107 Date d'inscription : 24/10/2004
| Sujet: Et maintenant, la poésie, bienvenue prose de mes songes... Mar 25 Jan à 23:37 | |
| Ici je recopie mes textes d'Abbylan qui sont à la fois narratifs et poétiques (Alahar, ne met pas en doute cela, ou je t'occis), enfin ça reste de la poésie moderne que certains trouveront lourds (vas-y gougoule, met quand même un commentaire), que peut-être d'autres sauront apprécier. Et si personne n'aime, je me considererais comme un artiste incompris...! Les commentaires de toutes sortes sont les bienvenus (si tant est que vous soyez parvenu à l'entière lecture des textes, et que vous en ayez saisi le sens ....!) Place à la prose. Récit d'un nomade abandonné de raison, chapitre premier.C'est lors d'une de ces nuits sans lune, qui parfois sont ornées d'un plafond de sombres nuages entre lesquels les étoiles constellent, que je testais pour la première fois la crainte. Je marchais lentement. Les feuilles autour rythmaient la nuit, frétillaient ensembles au milieu de cette forêt obscure, étrange. Profondeur insondable, silence malsain, et je scrute les arbres anciens, ah, prophètes de la terre, adeptes de la décrépitude... Princes charmants enchanteurs de cette chatoyante nature, et disparaîssent un à un pour en laisser découvrir d'autres alors que je pénètre dans l'enceinte du labyrinthe.Le coeur m'était lourd, je cherchais un abrit sous lequel me reposer, et tranquilement dissiper mon âme d'ordre et de mesure. Aspirance dionysiaque, désespérée... Plus pour moi de plaine désertique en laquelle arpenter sans but aucun, et quelle finalité à tout cela ? Le songe de nouveau me revient.Je prends toujours le large, m'envole vers de mystérieuses clairières où se perdent ces vieux lacs de cristal, miroitant l'épaisse brume qui au dessus d'eux s'élance et traverse l'obscurité. Mirage de l'insoutenable; j'aperçois une ombre agitée et bruyante. Le charme en est rompu. Je me laisse oublier de l'insouciance, et flotte discrètement vers l'insolite présence.L'atmosphère se fait ardente, CROYEZ-MOI ! pauvres fous que vous êtes !Il n'est plus question de simples contes. Et je perdais l'équilibre, lorsque de telles rencontres s'offraient à moi. L'absolution m'était déjà interdite, je me trouvais en ce lieu paisible pour me guérir d'un mal étrange noirâtre qui rongeait mon for intérieur. Mais les remords sont de fiers combattants, ils savent poursuivre et traquer, assénner quelques coups dans le dos, tant qu'ils peuvent. Et au lieu de s'en retourner vers un passé incertain, l'on ferait bien mieux de tenter la fuite finalement, car ceux-ci savent s'éssouffler. A quoi bon se torturer soi-même, pas de gloire, pas de victoire : les plaies se fermeront bien d'elles-mêmes... Pourtant, atteint d'une naïveté juvénile, j'eus la volonté et le courage d'aller trouver un endroit apte à m'absoudre. Et peine perdue... Qu'en plus je souffris de cette stupide idée... Ah, triste destin qui se joue de nous... Et tout s'abaisse ou succombe au branle de sa roue. Toujours, je progresse vers la silhouette qui peu à peu prend forme. La créature parle, l'elfe bondit, le sang gicle sur son visage, et je me sens partir. [Qu'a-t-elle dit ?] A présent les choses ont bien changé, tout est devenu si flou, si fou, je n'avance plus, je me propage. Au milieu des foules, je jubile de voir s'envoler les espoirs. Un seul regard, vif, sarcastique et intense; puis le malaise les emporte. Mais que savent-ils au fond ? Ils prient chaque jour pour connaître l'herbe folle et la fraîche bise qu'à leurs oreilles des rèves viennent chuchoter l'éxistence... Peut-être ais-je tué un charpentier, peut-être un monarque. Et je me meurs devant l'amante, ultime vengeresse. Pourtant, me perdant dans ses globes océaniques - infinis - je crois voir mon reflet, et celui d'un être voué à la survie. Je vois aussi la peur : la sienne, la mienne, ma première crainte. Celle de disparaître, à jamais; dans le néant et quittant ce monde avec pour horizon deux étoiles étincelantes, deux diamants magnifiques fondant sur une vallée de lait. Paysage invraisemblable.Et encore je vois - dans mes délires nocturnes - je contemple même, ces cascades d'or qui viraient dans l'air agité, de part et d'autre; contrastées par les aléas des nuages surplombant mon tombeau. Atrocité, frustration d'un ressenti aux couleurs mutliples, dans mon agréable douleur mon corps se convulsa et perdit ses moyens. Le trépas me guettait, mais je ne m'en souciais guère plus. Et finalement je me réveillais plus tard au pied d'un saule, je pensais que ce dernier me tenait compagnie depuis quelques jours. Mes blessures pansées, et personne dans la forêt baignée de lumière. Depuis ce jour néfaste, j'oeuvre et dépense mon âme à la recherche de cette créature qui su me faire oublier l'ambition et la quête de gloire - mon unique attache vitale - pendant un instant, magique et immaculé... | |
| | | Floyd Poëte Fou
Nombre de messages : 107 Date d'inscription : 24/10/2004
| Sujet: Sonnet interstitiel Mar 25 Jan à 23:39 | |
| Sonnet interstitiel
Arborant encore cette si fière allure Mon corps s'éffrite et se brise contre un éceuil Puis tranquilement, s'envole et fuit mon orgueil Alors qu'on me transperce; j'entends un murmure
Qui me vient envoûter dans la nuit sans espoir Ce souffle soyeux me caresse le visage Enfin le songe m'indique un lointain rivage Qui me paraît inconnu, habillé de moire
Larqué, aspiré par un torrent ravageur Ayant perdu ma couronne de diable fou Je me noie, subis des dieux l'ultime courroux
Et maintenant, fourvoyé dans cette liqueur De la flamme insouciante; oublié, consummé Toujours, je cherche deux saphirs d'éternité | |
| | | Floyd Poëte Fou
Nombre de messages : 107 Date d'inscription : 24/10/2004
| Sujet: Re: Et maintenant, la poésie, bienvenue prose de mes songes... Mar 25 Jan à 23:39 | |
| Récit d'un nomade abandonné de raison, chapitre second.
Une nuit suivant ce triste évennement, je baignais dans l'ivresse d'une forteresse hérissée en tours de fer, aux monstres arpentant des ruelles obscures. Et alors, perdu ainsi entre les chimères de mon être, je vis une lueur lointaine. Au fond d'un couloir, dans une galerie ancienne je pris un masque, et m'en retournais aussitôt vêtu d'une sagesse nouvelle; les choses s'éclaircissaient.
Prenant l'ampleur d'un volatil dangereux, battant des ailes, encore dans les limbes...
Voilà qu'arrive à moi une esclave qui me veut tout céder, mais qui peu à peu s'étiole.
Viens, j'ai encore besoin de toi avant de traverser le ciel d'encre.
Tu sais, les étoiles sont pour moi autant de feux à éteindre,
Nous attendons tous la mort à la fin d'une bougie, Et je ne pourrais pas subir le tourment de l'oubli.
Les yeux encore impreignés des reflets miroitant du récipient d'étain, le reste imbibé. Et cette fois-ci planant pour de bon, voletant et toujours étant pousuivit par un doux linceul. Je le sais : à chaque instant fond la cire, chaque once de ce temps poussièreux est une pépite à ne pas laisser passer. Et pourtant l'innocence lentement se dérobe de ma vue.
[ESCLAVE ! où pars-tu ?]
Elle ne trouve de quoi répondre et se confond en larmes, souvenirs indistincts... Seuls vestiges de mes véritables découvertes. Effroyable dégradation, tout promptement - mais dans une lente souffrance - fuit, en une incroyable célérité.
Alors je m'adresse - en transe - à la connaissance, ma maîtresse : Et toi, perfide ! qui m'octroie la maîtrise et m'enlève la simple candeur si chère à mon coeur... mais le sais-tu seulement ?
Parfois encore, j'aperçois ma suivante, lorsqu'à moi-même je chante des contes oniriques... Je la salue, affectueusement. Et m'en retourne comme je le dois vers la plaine houleuse et incertaine.
Le tavernier vînt m'entreprendre alors que je dérivais, ses mots étaient brutaux et secs, je ne les comprennais pas. Et quand je voulu lui répondre, tel Echo, je me confrontais au roc et à ses reflets.
Puis on su me faire sortir des songes.
Transi, n'ayant plus en rien l'air fier, couché sur l'épais tapis de pavés, je trouvais fort plaisant l'aspect vieilli de la porte d'ébène qui dans mon état semblait enluminée de mille couleurs joyeuses. Et souriant par là bêtement, je me relevais, tout chancelant. Apparement l'avenir se dessinait devant moi sans équilibre, libéré de mesure.
Ma vie, à partir de ce jour funeste, ne fut plus que le miroir de cette impression.
L'érrance continuelle, l'oubli charnel, j'avais perdu pour toujours cette apparence tranquille, arborescente; la raison ne paraissait plus.
Je m'étais égaré. | |
| | | Sekikator Master Torturer
Nombre de messages : 631 Date d'inscription : 29/10/2004
| Sujet: Re: Et maintenant, la poésie, bienvenue prose de mes songes... Mer 26 Jan à 10:10 | |
| erf j'ai tout deja lu et tout deja pas compris | |
| | | Alahar Dragueur
Nombre de messages : 724 Date d'inscription : 07/11/2004
| Sujet: Re: Et maintenant, la poésie, bienvenue prose de mes songes... Jeu 27 Jan à 0:35 | |
| trois choses a dire -je cite: "immaculé..." Qui a fait ca? -Dire que ton troisieme post est un sonnet, c'est exagerer, ou cacher la verité. Il ressemble a un sonnet. -BRAVO BRAVO! Les deux textes sont passionants, et bien menés, j'ai beaucoup apprecié cette lecture.
Alahar, qui a aimé cette nouvelle aux reflets si (j'avoue) poétiques
Edit: je parle de nouvelle, je me fourvoie, ca n'en est pas une non-plus | |
| | | Mc Doul Orateur aguerri
Nombre de messages : 1176 Age : 35 Date d'inscription : 31/10/2004
Race: Mort-vivant Orientation: Magicien Niveau: 22
| Sujet: Re: Et maintenant, la poésie, bienvenue prose de mes songes... Jeu 27 Jan à 0:51 | |
| Tetete tetetetetetete Bien tout ca, bien | |
| | | Floyd Poëte Fou
Nombre de messages : 107 Date d'inscription : 24/10/2004
| Sujet: Re: Et maintenant, la poésie, bienvenue prose de mes songes... Jeu 27 Jan à 2:16 | |
| C'est pourtant bien un sonnet je crois (hum, c'est Du Bellay qui te parles ), alexandrins, rimes embrassées.... deux tercets à la fin et deux quatrains au début, si je ne m'abuse...! | |
| | | Alahar Dragueur
Nombre de messages : 724 Date d'inscription : 07/11/2004
| Sujet: Re: Et maintenant, la poésie, bienvenue prose de mes songes... Jeu 27 Jan à 4:56 | |
| Justement, les rimes ne sont pas toutes des rimes. Et Alexandrins, ca se discute.
Alahar
Edit: ca a été discuté. Alors, on peut lire ca en Alexandrin (meme si on peut ne pas les lire ainsi)
Dernière édition par le Ven 28 Jan à 2:01, édité 1 fois | |
| | | Floyd Poëte Fou
Nombre de messages : 107 Date d'inscription : 24/10/2004
| Sujet: Re: Et maintenant, la poésie, bienvenue prose de mes songes... Ven 28 Jan à 1:13 | |
| Oses donc discuter des pieds, et encore plus des rimes, j'attends de voir ça ! | |
| | | Alahar Dragueur
Nombre de messages : 724 Date d'inscription : 07/11/2004
| Sujet: Re: Et maintenant, la poésie, bienvenue prose de mes songes... Ven 28 Jan à 2:01 | |
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| Sujet: Re: Et maintenant, la poésie, bienvenue prose de mes songes... | |
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