Prose biographique, personnage Floyd, humain assassin.

[hrp]Bon, bah une petite prose biographique de mon perso sur Walachia :[/hrp]

L'aurore d'un frais matin d'automne, aube d'une de ces sombres journées où jamais le soleil ne se lève vraiment, à la fois dissumulé par l'épaisse brume de la campagne marécageuse et l'infini plafond de nuages qui gardent le ciel... Cette saison durant laquelle la nature toute entière paraît le plus en proie à la beauté et au mouvement intensif de la vie pleinement vécue : à la fois face à la mort et à la souffrance éprouvée lors de ce passage à trépas.
Les feuilles râlent en se frôtant contre le sol dans leur danse macabre, danse rythmée par les allées et venues tourmentées du vent, tel un vautour vivant, volant, violant tout à sa portée. Marâtre nature n'est jamais plus en vie que lorsqu'elle se meurt et geint, jamais elle n'est plus colorée, jamais elle n'est plus
inquiétante et étrange.
Et ce n'est que cette rumeur lointaine du froissement des arbres entre eux qui rapelle les êtres peuplant ce bas monde à la vie. La vision détournée de la nature nous fait oublier à quel point nous sommes vivants, cette dernière décide alors de se manifester afin de nous faire ressentir son immense puissance ; alors plus jamais on oublie les âmes torturées qui attendent leur retour inespéré en l'éxistence térrestre.

L'enfant né lors de cette journée oubliée par tous - comme tant d'autres - était l'une de ces entités. Fortune voulu qu'il revienne parmis les êtres de sang pour qu'il accomplisse sa destinée...

D'honnêtes et simples roturiers furent ceux qui le mirent au monde :
la seule famille et les seuls amis qu'il eut jamais à ce jour. Et c'est dans une masure d'apparence tout à fait commune en ces régions septentrionnales éloignées, qu'il découvrit l'aspect de cet Univers hostile et inconnu, pour la première fois, car la vision de l'âme transcende la vérité physique et ne peut perçevoir le concrès.

C'était un enfant tout à fait normal quoique fort maigre les premiers jours de sa vie. Il grandit au sein de ce petit village nordique, situé au beau milieu d'une profonde forêt humide, dans laquelle nombres de villageois n'osèrent jamais pénetrer de peur d'y êtres dépecés par les nombreuses créatures légendaires qui y vivraient. Monstres éffrayants et gigantesques issus de l'imagination collective et de l'expansion des rumeurs, car cette forêt était des plus tranquilles, bien qu'elle comportait moults marécages et profondes abysses sans fonds.

Personne ne connaît aujourd'hui le véritable nom de l'assassin humain, celui-ci en utilisa une multitude, usant à chaque fois de plus de talent pour définir son identité toujours nouvelle. Le nom par lequel il se fait appelé le plus régulièrement est Floyd. Il grandit et se forgea principalement aux côté de son père. Tous deux partaient en chasse durant de longues journées, dans la jungle inquiétante et profonde, infinie.

C'est en ces lieux, que des guerriers en partance pour la conquête et la volonté de puissance, passèrent et violèrent, étripèrent, tranchèrent tout de vie, extirpèrent os et sang des carcasses encore chaudes, suivant un rite démoniaque, inhumain. Ils détruirent par le feu le tranquille et éloigné village ; et c'est en ces chemins écarlates et souillés de cadavres - qui furent autrefois des êtres aimés et chéris - que Floyd revînt de son excursion journalière. Il était depuis longtemps déjà autonome et son père, devenu infirme lors d'une altercation avec un ours brun, ne l'accompagnait guère plus. La vision d'épouvante lui détourna l'esprit et ses yeux se révulsèrent peu avant qu'il ne tombe de tout son long sur le sol. Un vieillard sans âge lui porta secours, l'amena dans son habitation d'ébène. Il le veilla jusqu'à ce que celui se réveille. L'âme et la raison du jeune homme semblaient l'avoir quitté, il ne cessa de fixer le mur qui se trouvait en face de lui pendant toute la nuit suivante.

Le lendemain il se leva furtivement à l'aube et parti découvrir l'ampleur du désastre.

Ce fut un pas déterminant dans son histoire lorsqu'il découvrit dans la maison de son enfance son père égorgé et vidé de tout organe gisant sur le sol, l'épée sérée dans la main droite, et sa mère, à demi nue, accrochée au mur par le moyen d'une rapière plantée en plein ventre. Dès lors son éxistence ne fut plus que la vie d'un aventurier oublié de lui-même, fuyant un passé qui l'éffraie.

Il quitta le lendemain le village sans remettre la main sur l'homme qui l'avait aidé, et suivi les traces des meurtriers. Il ne lui fallu que deux jours à peine pour les rattraper. Il en égorgea cinq durant la nuit à l'aide de sa dague fétiche-empoisonnée par le biais de champignons toxiques locaux-puis il dût fuir alors qu'une dizaine de mercennaires étaient à ses traces, s'étant jurer de mettre un terme à son abjecte vie dans d'atroces souffrances. Il ne fût pas difficile pour lui de les semer dans une forêt qu'il avait cottoyé bien avant eux.

Depuis ce jour haïssable il ne connu que l'érrance, vivant d'abord dans la forêt, terminant son apprentissage que lui prodiguait mère nature, puis ensuite intégrant le monde humain, comme un monde hostile et inconnu-une seconde naissance-à ses yeux, duquel il su avec le temps et l'âge tirer partie.

Floyd est ce que nous appelons en ce monde un Assassin : il tue pour s'enrichir, advenir à ses besoins, se nourir ou encore pour une récompense. il n'a plus beaucoup l'occasion de se mouvoir dans la forêt car son commerce se trouve maintenant en ville, cruelle intention d'un destin perturbé.


Pourtant chaque automne lui rapelle son passé - tel un mirroir issu du néant - son enfance libre, ses nombreuses chasses dans la forêt avec son père, la magnifique auréole de lumière ornant l'horizon à l'aube ; ou encore le réconfort irremplaçable qu'il ressentait en rentrant le soir après une excursion humide et acharnée, lorsque la lune de diamant était à son zénith et que sa mère préparait à dîner dans une marmitte noircie par la chaleur vivifiante du foyer, l'âtre consumateur des inquiétudes qui rongent parfois l'âme. Jamais les ciels d'encre ne l'eurent inquiété durant ces soirée pleines de vie, de bonheur et de plénitude...


Son éxil le mena en des contrèes éloignées, ne voyageant que de nuit il traversa les bosquets et les plaines, les landes hostiles et vastes, infinis déserts uniquements ornementés par les constellations nocturnes en lesquels l'on devient aisément en proie à la folie... Seuls les esprits résistants et braves peuvent sortirent indemnes de voyages solitaires prolongés.
Alors qu'il entrait à peine dans les terres du royaume de Walachia - érrant dans une nuit sans espoir - il vit s'ériger magnifique et immense, la cité humaine de Gondolin.
En ces lieux débutèrent la véritable histoire de son éxistence, c'est là qu'il rencontra le noble Aion et qu'il intégra la communauté des Compagnons de la lune, c'est là qu'il commença de se forger l'âme et l'esprit, c'est là qu'il appris à combattre et qu'il se donna un but : si ses parents n'avaient pas survécu à ce monde sans pitié et denué de raison, il se devait de mettre un terme à l'infamie, l'ignorance, le déshonneur ; il se devait par dessus tout d'aider les gens mériteux qui connaissent le malheur et le viol inopportun de leurs vertus...

La grandeur d'âme et l'humilité seraient ses seules armes.

Quand tu veux tu peux faire léger...

J'aime beaucoup en tout cas, peut etre un peu banal toutefois, mais j'aime bien.

et puis voila.