La renaissance de la Horde Lettrée

Friedrarx ouvrit les yeux, ne rencontrant encore qu'une vague obscurité. Il humecta ses lèvres, sèches comme de la rocaille. Il aurait pourtant juré qu'une minute plus tôt sa bouche fût remplie des meilleures liqueurs et victuailles. Le palais venait d'être bâti, tous ensemble fêtaient autour d'un festin la gloire de la Horde Lettrée, l'apothéose de la volonté de puissance.
Sekikator, le seul nain qui ait jamais pris part aux affaires des lettrés, mangeait, buvait, et pétait, seul mais fier et satisfait de lui-même.
Floyd, dont la noblesse était sans égale, s'était installé en face de Glodyte, virtuose de la rhétorique, discutant avec lui des réformes en perspective et des idéaux du clan.
David, une des masses les plus puissantes qu'il ait jamais été donné de rencontrer, et commandant militaire de haut mérite, se pliait de rire devant les sarcasmes ou les bouffonneries de 070386.
Enfin, Zogzog, qui avait fondé l'Auberge au sein de laquelle les héros se retrouvaient pour discourir, se félicitait de son initiative en mirant et lustrant ses médailles.
...
Ce n'était donc qu'un rêve?

Le troll se hissa sur le lit de granit qu'il avait du quitter dans un sommeil agité, balaya de la main les quelques insectes qui avait élu domicile dans les endroits duveteux de sa fourrure, et s'assit. Commençant à y voir plus clair, il considéra un moment son corps, puis s'affala, consterné: « J'ai pris du bide, un vrai mollusque!»
La déchéance de ce retour aux réalités et l'impossibilité qu'il connut de coïncider avec son idéal onirique lui firent perdre la tête. Se levant furieux, courant dans tous les sens, ne trouvant pas même cette lame maléfique que possédait son ego disparu, et qui lui aurait alors été si utile, il sortit au grand jour et frappa sans comprendre.
De l'elfe qui gisait à terre s'écoula peu à peu de minces filets de sang, s'agglomérant bientôt en un ruisseau, auquel une large cavité de granite servit d'embouchure. Friedrarx s'en approcha, et distingua dans la flaque d'hémoglobine ainsi formée le reflet d'une créature puissante et noble. En son propre regard, il surprit toute cette force et cette folie qui déchaînées feraient bientôt de lui celui dont il portait encore la marque. La réminiscence de cette puissance qui le transcendait encore l'amena à l'idée que la Horde Lettrée devait être refondée, et que ses figures les plus magistrales devaient se trouver non loin de là, tout aussi déboussolées que lui.

Il n'eut pas à chercher longtemps avant de trouver Sekikator, un troll, étendu sur un coin d'herbe, ronflant aussi fort qu'un ours et souffrant d'une aérophagie carabinée.
Il lui pinça le nez. L'autre se réveilla en sursaut:
« On se connaît? »
« Oui... Tu es Sekikator.»
« C'est toi! »
« Quoi? »
«C'est toi qu'a tort! »
« Tu es bien celui que je cherche, plus de doutes! »

D'autres rejoignirent bientôt la Horde Lettrée.
Leurs noms n'étaient plus les mêmes, tous avaient figure d'avortons (celui-là même qui jadis était nommé David avait perdu ses muscles), mais tous étaient saturés de cette puissance brute et destructrice, que seules les grandes âmes savent extérioriser sans peines, sans calculs, et sans maux de conscience.

Ah, ça c'est un bon récit, demanderait-on à chacun de le compléter, ou le sera-t-il par l'auteur ?

Vous pouvez bien sûr participer à l'élaboration du récit, puisque vous en êtes les acteurs principaux..
J'ai par ailleurs failli laisser des blancs: vous auriez pu décrire vous-même votre place au banquet..
Enfin je ne sais pas ce que cela donnera, nous verrons bien!

Le ténébreux tauren ne céssait de manifester sa haine sanguinaire et son ultime volonté contre les ennemis de tous ordres, de toutes races qui lui faisaient face.
Les évenements s'étaient enchaînés : d'abord le reveil soudain, le sortir de la torpeur inconsciente du rêve, ce qui s'avéra ensuite n'être que le mirroir de la réalité future...
Puis la reprise de contact avec ses amis, ses frères d'armes, et le refondement du clan, de nouveau édifié pour accomplir une destinée propre et hors du commun...

Floyd n'avait que peu parlé depuis son réveil, car le temps était au meurtre et à la vengeance passionelle contre un avenir sur lequel on avait que peu de contrôle...
Et un jour, une missive lui vint par l'intermédiaire d'un officier qu'il connaisait bien et qu'il apréciait avec grande estime, Sekikator.
La missive comportait l'écriture de Friedrarx, le précurseur, une écriture fine et sinueuse, qui ordonnait au tauren de chercher un emplacement pour le clan, un lieu qui servirait aux prédilections à venir quant aux grandes choses qui restaient toujours à accomplir...

Le tauren abandonna les quatres êtres mourants autour de lui, et c'est le corps plein de sang et de cicatrices qu'il entreprit le voyage, un voyage qui s'avéra bien plus long et plus dangereux que ce à quoi il s'attendait...
Il dû traverser le royaume des elfes et courir alors que des nuées de flêches s'abataient autour de lui, se figeant tantôt dans l'herbe des landes humides du frais matin, tantôt dans le corps d'autres taurens ou créatures adjacentes.
Les êtres vêtus de vert lui barraient la route ou lui fonçaient dessus, mais toujours il courut, vaillamant, en repensant à la douceur de soierie et de festins qui l'attendaient, une fois arrivé à bon port et sa mission accomplie.

Plus d'une fois il pensa qu'il allait flancher et ce ne fus pas sans de lourdes blessures et l'âme épuisée qu'il arriva au lieu-dit.
L'heure était alors venue pour lui de se reposer et de jouir de sa puissance, de la puissance de son clan, et de l'insoupçonable destinée qui les attendaient...

Cependant, tapis dans l'ombre de leurs vaillant freres lettrés, la HordE ( << il ressemblent a ca en général) essayait de les corrompre de les tirer vers la stupidité. Ils devraient pourtant le savoir, laissons les de coté. La force et la noblesse des esprits instruits de la Horde lettrée ne faillira jamais. Les reminiscences d'un passé si glorieux ne font que les conforter ces derniers dans cette conviction. Et tres vite, ils se regroupent, et tres vite, ils forment un bastion, ils tuent, depecent et composent des poemes.
Voila ce qu'ils sont. Voila ce que nous sommes, inébranlables et fiers.
Allons héros que nous sommes, marchons cote a cote pour que nos pas frappent le sol jonché de cadavre de nos ennemis, a travers meandres et flammes, tenebres et abisses, marchons vers ces vertes prairies, sur lesquelles ont peut voir cette empire sylvain. Voyez comme ils tremblent a notre nom, voyez comme ces misérables elfes ont peur de notre gloire! Montrons a tout nos freres barbares la puissance de notre génie, montrons quelle lutte titanesque nous menons au sommet!
Deja les bastions elfiques tremblent devant notre volonté, nous allons rougir les murs magiques qu'ils ont érigés, de leurs propre sang! Torrent de feu, cyclone, avalanches, séisme, épée et gourdins, tout cela s'unira dans un marasme de victoire, alliant l'agilité et la force a notre intellect et notre union!

Hmmm... j'ai moi aussi fait un reve apparement, mais j'étais reveillé. Ce que je viens de faire n'est pas un reve, mais une Vision, j'ai vu dans les reflets de l'eau ce qui nous attend, un futur inébranlable né de notre volonté. C'est ce qui nous attend... c'est ce vers quoi on va. EwiG